Né à Paris, fils du comédien Bernard_Blier , Bertrand Blier a vu s'ouvrir devant lui, très tôt, les portes de l'univers cinématographique. Ses études secondaires achevées et alors qu'il a tout juste 20 ans, il est assistant de John Berry sur OK mambo, avec Eddie Constantine. Il apprend son métier de cinéaste aux côtés de réalisateurs éprouvés tels que Georges Lautner, Jean Delannoy, Denys de la Patellière ou Christian-Jaque. En 1962, il décide de passer à la réalisation et parcourt la France pour recueillir les témoignages de dizaines de jeunes sur leur vécu quotidien et l'idée qu'ils se font de leur avenir. Le résultat, Hitler connais pas, étrange exercice de cinéma-vérité sans concessions, démontre que le cinéaste n'entend pas se couler dans un moule à la mode, en l'occurrence celui de la Nouvelle Vague. Il rédige alors plusieurs scénarios, dont seul un trouve un producteur : Si j'étais un espion, plongée dans l'univers froid et inhumain des polices parallèles, se voulait, aux dires de son auteur, une "réflexion sur le racisme" bien loin des James Bond tant appréciés à l'époque. De 1967 à 1974, Blier traverse une période de vaches maigres, avec, pour seule oasis, l'écriture en 1970 du scénario de Laisse aller... c'est une valse, de Georges Lautner.