En septembre 1894, le service de renseignement français prend connaissance d'un incident d'espionnage à Paris. Des secrets militaires auraient été transmis à l'attaché militaire allemand à Paris, Maximilian von Schwartzkoppen. « Dans l'intérêt de l'armée », dit-on, le ministre de la Guerre Auguste Mercier doit rapidement trouver un coupable. Le 15 octobre de la même année, Alfred Dreyfus, capitaine au sein de l'état-major, d'origine juive, né en Alsace, jusqu'alors totalement innocent, est arrêté sur la base d'éléments de preuve légèrement construits. L'agitation antisémite dans la presse, l'armée et la politique crée rapidement un chaudron contre le traître présumé à Paris dans les années 1890.