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Chant d'hiver (2015)

Comédie dramatique | 117 Min | France / Georgie

Réalisateurs : Otar Iosseliani

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Synopsis

Certaines ressemblances sont troublantes. Ainsi celle de ce vicomte guillotiné, pipe au bec, pendant la terreur, d'un aumônier militaire au torse tatoué comme un truand et baptisant à la chaîne des militaires, pilleurs et violeurs, avec un clochard parisien réduit à l'état de planche par un rouleau compresseur et finalement d'un concierge lettré - mais aussi trafiquant d'armes - d'un gros immeuble. Presque tous les personnages du film se croisent dans cet immeuble, sauf bien sûr les sans-abri que les flics transbahutent d'un lieu à l'autre sans ménagement. Et pourtant au milieu de tout ce chaos, il y a des espaces de rêve, des histoires d'amour, de solides amitiés qui peut-être nous permettent d'espérer que demain sera mieux qu'aujourd'hui.

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En savoir plus sur ce Film

Une scène d'ouverture trompeuse :


Chant d'hiver s'ouvre avec une scène en costumes qui reconstitue une décapitation à la guillotine pendant la Révolution française. Ce qui peut faire penser qu'il s'agit d'une fiction historique. Or, ça n'est pas du tout le cas comme l'explique Otar Iosseliani : "Il s'agit tout simplement de créer un passé à un de mes personnages principaux qu'on retrouvera ultérieurement curé dans un régiment militaire, chevalier d'un ordre occulte très important, ami avec des bourreaux ou rescapé d'on ne sait trop quel massacre. On a tous en nous ce genre d'ascendance qui doit mêler la gloire et la crapulerie, l'héroïsme le plus fou et la lâcheté la plus noire. Évidemment on préfère se souvenir du meilleur: une victime c'est sympathique, un bourreau ce n'est pas très plaisant et guère fréquentable.



Le metteur en scène géorgien poursuit : "Dans cette scène d'ouverture où figure une exécution à la guillotine, le contrepoint ce sont ces femmes qu'on appelait pendant la Révolution française les tricoteuses, parce qu'elles venaient assister aux exécutions avec leur Entretien avec Otar Iosseliani ouvrage. C'était une sorte de réunion de jacassières au pied de l'échafaud, quelque chose d'assez atroce où ces dames, spectatrices d'un drôle de spectacle, discutaient des mérites de tel ou tel bourreau, de l'allure des condamnés dont la tête allait être tranchée, le tout avec de fortes insultes. Mais j'ai voulu aussi que dans cette scène une des tricoteuses aille récupérer la tête du guillotiné dans un linge et la serre sur ses genoux comme on bercerait un nouveau-né. C'est ma façon de suggérer que même au coeur de l'horreur, il peut y avoir un soupçon d'étrange humanité."


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