Fiches triées par date de sortie

The sea is behind (2014)

Al bahr min ouaraikoum

Drame | 88 Min | Maroc / France / Liban

Réalisateurs : Hicham Lasri

Infos sur le film

------
Partenariats
Avec Cociné, retrouvez ce film au cinéma !
Pub Google

Synopsis

Tarik s’habille en femme, se maquille, danse sur le chariot de son père, dans la pure tradition de ces hommes travestis qui égayaient les cérémonies de mariage. Mais derrière cette joie contrainte, cette allégresse de circonstance, se dissimulent un mal-être et une tristesse profonde.

Partager:

En savoir plus sur ce Film

Film en N & B.



Evolution sociale :


Avec The Sea is behind et son noir et blanc, Hicham Lasri voulait raconter le refroidissement d'une société qui passe de la tolérance à l'intolérance. A titre d'exemple illustrant ce changement, le fait que le héros du film s'habille en femme était quelque chose de banal il y a une quinzaine d'années, mais plus aujourd'hui. Le metteur en scène explique :"Comme dans C'est eux les chiens, je voulais donc raconter le télescopage entre une vision du passé, celle d'un homme habillé en femme et qui danse parce qu'à l'époque les femmes n'étaient pas censées danser, et la société actuelle, qui est davantage conservatrice. Je voulais également ramener la métaphore d'une société mourante à travers la figure du vieux cheval. Quelque chose est en train de disparaître, de s'éteindre, de se dissoudre dans la réalité, et cette réalité n'est pas très reluisante, d'autant qu'il y a, au milieu de tout cela, ce noeud narratif très important qui est celui de la perte de la famille. Il s'agit cette fois d'un père qui perd ses enfants. Et il y a un autre père, celui de Tarik, qui est en train de perdre son vieux cheval qui est à ses yeux son bien le plus précieux, encore davantage que son fils. C'est également ce drame qui tisse le désespoir du héros, ainsi que du monde dans lequel il évolue. J'aime bien l'idée de montrer un monde souillé, où il n'y a plus d'espace pour la tolérance ni pour l'espoir. C'est un monde alternatif, parallèle au nôtre en effet, dans lequel je ne montre pas de gens « ordinaires ». Il s'agit presque d'un pays de science-fiction, qui renvoie d'ailleurs au monde dépeint dans mon roman Stati©. Mais cela ne m'empêche pas de montrer des choses actuelles, comme l'intolérance bien sûr, mais aussi la prostitution, la zoophilie… Mais une fois de plus je n'en parle pas au premier degré, donc ça crée forcément un décalage, et l'on évite ainsi le jugement direct."


Newsletter

Inscrivez vous pour pouvoir télécharger les dernières fiches et dernières nouveautés