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Les enquêtes du Département V : Dossier 64 (2018)

Journal 64

Policier | 119 Min | Danemark

Réalisateurs : Christoffer Boe

Infos sur le film

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Synopsis

Alors que le Département V est sous tension avant le départ annoncé d'Assad, partenaire de l'inspecteur Carl Mørck, ces derniers se lancent dans une nouvelle enquête qui pourrait bien être leur dernière. Suite à la découverte de trois squelettes cachés derrière la tapisserie d'un vieil appartement, les deux enquêteurs et leur assistante Rose doivent exhumer une macabre affaire datant des années 1960 : sur la petite île de Sprogø, des femmes étaient internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad ....

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En savoir plus sur ce Film

- Roman de Jussi Adler-Olsen.


- Saga "Département V".


Un peu d'histoire :


À la fin du XIXème siècle, la psychiatrie en est à ses débuts et une partie du monde médical considère que les pathologies mentales et psychologiques ont des origines physiques. Se basant sur des théories racistes de Francis Galton, l'eugénisme va prospérer aux États-Unis. Au début du XXème siècle, on interne et on pratique des ablations. Le docteur Henry Cotton, qui dirigea l'hôpital de Trenton, dans le New Jersey, était un fervent adepte des ablations en tout genre : dents, rate, utérus, ovaire, etc... Le mouvement, qu'on appelle pudiquement hygiéniste, faisait fureur et n'est pas resté cantonné aux États-Unis.



Au Danemark, le professeur Christian Keller fut le premier à proposer la castration et la stérilisation des personnes qui ne correspondaient pas aux normes sociales établies. Il créa en 1911 un centre fermé pour les hommes à Livø et en 1922, un centre fermé pour les femmes, à Sprogø. On lui doit également la première loi européenne sur l'hygiène raciale, intitulée loi sur l'accès à la stérilisation en 1929, dont l'application sera durcie en 1934.



Il ne faisait pas bon être jeune, libre et malade mental à l'époque. En réalité, les personnes qui étaient enfermées à Sprogø n'étaient pas des malades mentaux, ce n'était que des femmes qui avaient eu le tort de tomber enceintes hors mariage, d'avoir été violées, de s'être livrées à la prostitution, qui avaient eu une liaison avec le fils d'un notable ou qui étaient encombrantes pour les familles qui en avaient la charge. Les femmes ayant été victimes d'incestes n'étaient pas considérées comme des victimes, mais au contraire, comme des « clientes », bonnes à être enfermées à Sprogø. L'inceste était vu comme une légitimation du diagnostic.  


Un juge devait valider le placement à Sprogø, mais comme il s'agissait bien souvent de femmes sans grande ressource, d'extraction modeste, sans famille ou sans appui, il n'y avait personne pour s'opposer à ce qu'elles soient « réhabilitées » à Sprogø. Un ferry les conduisait sur l'île et elles devaient se plier aux règles d'une prison, d'un camp de travail et d'un hôpital psychiatrique.


Coupées du reste de la société, les femmes de Sprogø étaient des proies faciles, pour le personnel surveillant, pour le corps médical et pour les pêcheurs qui venaient sur l'île. Une fascination de l'extérieur s'exerçait donc les hommes y venaient pour chasser*. Viols et prostitutions étaient le lot quotidien. La moindre rébellion était punie par le cachot : on enfermait les rebelles dans les étages supérieurs de la maison des femmes, soit avec une camisole de force, soit attachés au lit, pour mieux leur administrer des calmants.    


En moyenne, les femmes restaient 7 ans sur l'île et environ 500 femmes y auraient enfermées. L'institution fermera ses portes le 1er avril 1960  


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