Jean Vigo naît dans une petite mansarde sordide. Il a une enfance tumultueuse et désordonnée, ballotté de réunions en meetings. Le malheur et la maladie poursuivent la famille Vigo. Almereyda dont les positions à propos de la guerre avaient oscillé entre pacifisme et patriotisme, est emprisonné à Fresnes, alors qu'il était dans un état de santé déplorable. Il y meurt le 14 avril 1917, dans des circonstances peu claires. L'enfant que sa mère n'a pas les moyens d'élever, part vivre chez ses grands-parents. Il est envoyé à Nîmes en pension afin de poursuivre sa scolarité. Jean Vigo, profondément perturbé par la mort de son père et les changements intérieurs dans sa vie, tombe alors gravement malade. Sur les conseils d'un médecin, il quitte Nîmes pour Millau où il doit vivre en dissimulant sa véritable identité par précaution, en raison des engagements politiques de son père et c'est sous le nom de Jean Salles qu'il est inscrit au Collège de Millau. Les 4 années