Nagisa Oshima, né à Kyoto, est orphelin de père à l'âge de six ans et passe sa jeunesse aux côtés de sa mère et de sa soeur cadette. Son père laissa une bibliothèque fournie en ouvrages socialistes et communistes que Oshima lira avec passion.

Après ses études de droit, Oshima travaille comme assistant réalisateur à la Shochiku en 1954. Une Ville d'amour et d'espoir (Ai to kibo no machi) (1959) est l'un de ses premiers films dans cette structure : il développe une variation sur la délinquance juvénile - sujet en vogue à l'époque que Oshima abordera à nouveau avec Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari) (1960) . Ce film surprend les dirigeants du studio par son point de vue critique sur la société japonaise industrialisée en plein essor. Au sein des studios Shochiku, il travaille notamment avec Yoshitaro Nomura et Masaki Kobayashi jusqu'en 1959.

Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari) (1960) , film sur la délinquance tourné avec un nouveau souffle, est un scénario original de Oshima et son premier grand succès qui le désigne comme l'un des chefs de file de la "nouvelle vague" de la Shochiku, avec Yoshida et Shinoda. C'est « l'histoire de jeunes qui ne parviennent à manifester leur colère que de façon déviée. En montrant la tragédie de ces jeunes, j'ai exprimé ma propre colère devant la situation où se débat la jeunesse actuelle. »