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Le chant des mariées (2007)

Drame | 100 Min | France / Tunisie

Réalisateurs : Karin Albou

Infos sur le film

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Synopsis

Tunis, 1942. Nour et Myriam, 16 ans, sont amies depuis l'enfance. Elles partagent la même maison d'un quartier modeste où Juifs et Musulmans vivent en harmonie. Chacune désire secrètement vivre la vie de l'autre : tandis que Nour regrette de ne pas aller à l'école comme son amie, Myriam rêve d'amour. Elle envie les fiançailles de Nour avec son cousin Khaled, sorte de fantasme partagé de prince charmant. Malheureusement, Khaled ne trouve pas de travail. Les fiançailles se prolongent et la perspective d'une union charnelle s'éloigne. En novembre 1942, l'armée allemande entre à Tunis. Poursuivant la politique de Vichy, les Nazis soumettent la communauté juive à une lourde amende. Tita, la mère de Myriam n'a plus le droit de travailler, criblée de dettes, elle décide de marier sa fille à un riche médecin. Myriam voit d'un seul coup ses rêves d'amour s'évanouir...

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Genèse du projet :


Karin Albou a eu l'idée d'écrire ce film en constatant qu'elle perdait des amies intimes, "soit après qu'elles se soient mariées, soit lorsque moi-même je me suis mariée". "Non que je le vive comme une fatalité, mais cela m'a amenée à réfléchir sur la force des amitiés de jeunesse, travaillées par un désir inconscient, un amour fusionnel et exclusif, un besoin pressant d'identification , explique la réalisatrice. En général, mes désirs de film partent d'un non dit, d'une zone d'ombre et de silence que j'ai besoin d'explorer en moi. Je pensais que ma famille, étant d'origine nord-africaine, n'avait pas du tout été touchée par la guerre. Un jour par hasard, j'ai découvert des lettres de mon grand-père, qui m'a élevée comme sa fille. J'ai interrogé ma grand-mère et j'ai appris que les juifs d'Algérie avaient été déchus de leur nationalité française pendant la guerre. Comme Tita que j'incarne dans le film, ma grand-mère ne pouvait plus travailler car elle était juive. Quant à mon grand-père, ses décorations de guerre lui ont permis de rester français et de bénéficier du statut de prisonnier de guerre et d'échapper à la déportation, bien qu'il ait fini la guerre dans un camp de concentration en Espagne. Ces non-dits familiaux m'ont donné envie d'entreprendre des recherches historiques sur cette période, couplées il est vrai à mes études : j'ai découvert qu'il y avait eu six mois d'occupation allemande en Tunisie et que la plupart des nationalistes arabes à l'époque étaient pro-allemands."


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